Obtenir une certification RS ou RNCP représente un investissement important en termes de temps et de ressources. Toutefois, la mise en place d’un réseau de partenaires offre une opportunité financière intéressante, permettant de rentabiliser cet investissement tout en assurant une large diffusion de la certification. Construire un réseau de partenaires nécessite une approche stratégique, alliant rigueur et contrôle, pour garantir la qualité de la certification et sa pérennité.
Étape 1 : Définir le modèle économique du partenariat de la certification RS/RNCP
Avant de lancer un réseau de partenaires, il est indispensable d’établir un modèle économique clair et équilibré. Vous avez la liberté de définir vos tarifs, qu’il s’agisse :
d’un droit d’entrée ponctuel ou annuel,
d’une redevance par stagiaire inscrit,
d’une redevance par passage d’examen,
ou d’une combinaison de ces formules.
Pour construire un modèle durable, il est conseillé de réaliser une étude de marché et d’analyser les pratiques concurrentielles. Cela vous permettra de proposer une tarification adaptée, compétitive et cohérente avec la valeur ajoutée de votre certification.
Le cadre économique doit également couvrir :
les frais liés au suivi et à l’accompagnement des partenaires,
les coûts d’organisation et de supervision des examens,
les charges administratives et de maintien de la certification (déclarations, contrôles qualité, communication).
Un modèle bien calibré sécurise vos revenus et assure un équilibre durable entre vos intérêts et ceux de vos partenaires.
Étape 2 : Encadrer la relation avec ses partenaires
La convention de partenariat est l’outil central qui formalise la relation entre le certificateur et ses partenaires. Elle doit être rédigée avec précision pour éviter toute ambiguïté et garantir le respect du cadre que vous définissez.
Elle doit notamment préciser :
Les responsabilités respectives : rôle du certificateur (supervision, contrôle, mise à disposition d’outils) et rôle du partenaire (mise en œuvre pédagogique, suivi des apprenants, respect du règlement de certification).
Les modalités pédagogiques : obligations sur les contenus de formation, méthodes autorisées, durée, organisation des sessions.
Les conditions d’examen : organisation des épreuves, modalités de convocation et de correction, composition des jurys.
Le cadre économique : droits d’entrée, redevances, modalités de facturation et de paiement.
Les obligations réglementaires : respect des exigences France Compétences, conformité aux textes en vigueur, reporting et transmission des informations nécessaires.
Les contrôles et sanctions : modalités d’audit, suivi qualité, mesures en cas de non-conformité (suspension, retrait d’agrément).
Une convention bien structurée agit comme une charte de fonctionnement qui sécurise juridiquement le partenariat, fixe des règles claires et garantit la cohérence du réseau.
Étape 3 : Sélectionner ses partenaires de manière stratégique
La sélection des organismes de formation partenaires est une étape déterminante pour la pérennité et la crédibilité de votre certification. Choisir trop vite, sans vérifier la solidité des structures, peut fragiliser l’ensemble de votre réseau.
Pour éviter cela, il est recommandé de mettre en place un processus de sélection structuré, incluant :
des critères de qualité (expérience, références, moyens pédagogiques),
une vérification approfondie des compétences et du profil des formateurs,
une analyse de la conformité réglementaire (déclaration d’activité, obligations sociales et fiscales).
Vos partenaires doivent être déclarés auprès de France Compétences dans un délai de 2 mois et s’engager à respecter le règlement de certification que vous avez défini. Le certificateur doit rester garant du respect du cadre fixé, afin de conserver la maîtrise totale de la certification et d’assurer une homogénéité dans la délivrance des titres.
Étape 4 : Assurer un suivi et un contrôle rigoureux
Le partenariat ne s’arrête pas à la signature de la convention. Pour garantir la qualité et la conformité de la certification, vous devez mettre en place un système de suivi régulier et de contrôle strict.
Cela implique :
de vérifier que les contenus pédagogiques délivrés par vos partenaires sont strictement alignés avec le référentiel de compétences,
de contrôler que l’organisation des épreuves respecte scrupuleusement le règlement de certification déposé,
- de réaliser des contrôles réguliers, à la fois sur pièces (examens documentaires) et sur site (audits pédagogiques et organisationnels),
d’exiger des comptes rendus détaillés et d’analyser les résultats des certifiés (taux de réussite, taux d’abandon, insertion professionnelle),
de conduire des enquêtes de satisfaction auprès des apprenants et des employeurs pour mesurer l’impact réel de la certification.
En cas de manquements, vous devez être prêt à mettre en œuvre des mesures correctives, voire à mettre fin au partenariat si la qualité de la certification venait à être compromise. Cette rigueur est la condition indispensable pour préserver la réputation de votre certification et sa reconnaissance auprès des financeurs comme des bénéficiaires.
Étape 5 : Préparer le renouvellement de votre certification
Votre certification doit être renouvelée périodiquement auprès de France Compétences. Lors de cette phase, vous devez démontrer la bonne gestion de votre réseau de partenaires et fournir des preuves tangibles de l’impact de votre certification sur le marché du travail. Il est important de rappeler que les procès-verbaux de jury de certification ne peuvent être émis que par vous, en tant que certificateur, et que les titulaires de la certification vous appartiennent. Vous êtes également tenu de les déclarer auprès de France Compétences. Anticipez cette étape en consolidant dès le départ un système de suivi structuré et en documentant rigoureusement toutes les actions menées au sein de votre réseau de partenaires.
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